Un peu d’histoire

Petite approche du Tai Chi Chuan

Ceci est notre résumé de notre approche… pour quelque chose de moins personnel, plus fouillé, je vous renvoie par ce lien à l’encyclopédie du net sur le tai chi chuan

Le tai chi chuan ( ou tai ji quan) est une pratique chinoise très ancienne dont les racines sont profondément ancrées dans cette culture. A la fois gestuelle de santé et approche de la personne, elle est difficilement classable dans nos schéma habituels.

De tous temps, la culture chinoise a toujours privilégie le développement des relations entre les divers aspects de la personne plutôt que de considérer une séparation entre corps et esprit a cultiver chacun de son coté. Pratiquement, cela a abouti a de nombreuses pratiques « psycho-corporelles ». Les plus populaires sont connues sous le nom de Chi Cong (nom générique institué par Mao en 1950!). Ces Chi Cong sont ce que l’on pourrait traduire tout simplement par gymnastique chez nous! Avec bien sur des caractères particuliers liés à la vision chinoise de l’homme. Le Tai Chi Chuan rentre dans cette catégorie avec toutes ses spécificités

Les arts martiaux, venus d’Inde se sont aussi rapidement implantes sur ce terrain propice. Certains moines taoistes ont de leur côté développé des techniques de souffle (respiration) dites « internes ». La synthèse de ces courants au 18° siècle a abouti au tai chi chuan. Dans sa forme aboutie, il s’agit d’un corps de 108 mouvements très spécifiques et très précis. Cette précision est nécessaire a la cohérence avec la physiologie, des personnes, le développement de leurs aptitudes et avec les finesses martiales…

Ce corps de mouvements comporte une forme (traditionnellement 108 mouvements se succédant dans un ordre immuable et « mimant » un combat au ralenti. Il y a aussi une forme avec partenaire. des pratiques avec armes (épée, sabre, bâton) des pratiques a deux (poussées de mains ) des exercices de Chi Cong. une méditation…

Bien des histoires se racontent sur les sources et les transmissions dont la crédibilité est celle du conte, les chinois ayant une forte tendance, bien avant les masques politiques actuels, à faire coller l’histoire à leurs souhaits à travers des images attirantes et susceptibles d’être crues…

Il y a toujours un ancêtre douteux ou mythique de la cinquième, neuvième génération, qui n’a pas de grand père? pour justifier historiquement les pratiques d’aujourd’hui. Il est le meilleur (reconnu du monde (lequel?) entier, le plus secret cela évite les preuves et a fait une forme spécifique qui apporte mieux, parfois plus courte (cela évite les écueils de l’apprentissage)

Le TCC s’est développé au sein de l’école Chen, puis surtout de l’école Yang, du nom des « familles » transmettant la technique (la transmission traditionnelle se fait au travers de ces généalogies, au sens large du terme). C’est Yang Chen Fu, il y a 50 ans qui a le plus contribué, par la qualité de sa technique comme par l’ouverture de son enseignement au public, au développement actuel du TCC.

L’émigration chinoise et les progrès de la communication dans le monde ont fait le reste.
Cette diffusion importante est donc a la fois une chance pour tous et un risque, car la diffusion ne s’est pas faite sans une certaine dispersion du savoir. D’autant que l’étrangeté a nos cultures de cette pratique a été de pair avec des pratiques illusoires ou folkloriques de la part de nombreux enseignants improvisés..

Ainsi les formes (nombre et aspect des mouvements) ont de nombreuses variantes, au gré de la qualité et de la patience des apprenants devenus professants.. Nous enseignons la forme Yang originelle telle qu’elle a été transmise par Yan Sau Chung, fils de Yang Chen Fu puis par M.Chu King Hung pendant 17 ans à Denis Felus. C’est celle qui, après de nombreuses explorations et apprentissage nous a parue la plus complète, la plus aboutie, juste freinée par le cadre dans lequel elle s’enseigne, système rigide, fermé et économiquement malsain contradictoire à terme avec les projets de développement qu’elle pourrait susciter

Nous nous sommes attachés à la F.M.I.P.T.C. à conserver le style et l’approche traditionnelle dans tout de que celle ci avait de riche, mais en prenant une attention particulière pour en rendre pédagogiquement accessible les contenus a un occidental et surtout que celui ci puisse en extraire un sens compatible avec ses références internes.

Il convenait aussi de libérer des méthodes d’enseignements issues d’un régime autoritaire peu compatibles avec l’épanouissement des personnes (même encore à l’heure actuelle). Cette approche inclut divers éléments originaux:

· du point de vue formel (qualité des repères et cohérence physiologique)

· du point de vue pédagogique (autonomie des apprentissages par outils et perceptions différentiées)

· du point de vue des relations (développement de la qualité du toucher et de la finesse de l’échange)

Le Tai Chi Chuan trouve alors, entre rigueur et douceur, sa dimension de développement personnel et de plaisir.


Cette pédagogie est celle développée par le groupe de formation de la Fmiptc :
L’Ecole de Formation à la Pédagogie du Mouvement.